Légende du Prince Palatin:
On raconte donc qu'un noble et
puissant personnage de Hongrie avait perdu la vue. Il était si dévot à
la très sainte Vierge, qu'il faisait brûler constamment sept lampes
devant son image, dans un oratoire de son palais, et il invoquait nuit
et jour avec instances sa protectrice: " Mère de Dieu ! Mère de Dieu !
aidez-moi et guérissez-moi !".
Groupe sculpté: Le Conte Jean III devant Saint Jean
Batiste et derrière-lui Saint Christophe.
Marie lui apparut un matin et lui dit:
" Prenez ces sept lampes et portez-les dans une chapelle qui m'est
chère, qui s'appelle Mont, dans une forêt nommée Cayrac, entre le Viaur
et l'Aveyron ".
Il prit donc avec lui cent compagnons.
Parvenu un jour au bord d'une rivière, il entendit un vieillard
travailler sur l'autre rive: "
Mon ami, lui cria-t-il, quel est le nom de cette rivière , -- Seigneur,
cette rivière s'appelle le Viaur.
-- Où est la forêt qui s'appelle Cayrac ?
-- Vous y êtes en ce moment.
-- Où est la chapelle qu'on nomme Mont ?
-- Elle est plus haut, au sommet de la forêt. --
Groupe sculpté: le Prince Palatin devant la Vierge de Ceignac. Bois peint daté de 1650.
Ils montèrent donc tous ensemble et,
quand ils furent au haut de la forêt, ils entendirent une cloche qui
annonçait la messe. Le prince en fut vivement réjoui et dit à Robert,
son compagnon : " Prenez une croix et dressez-la sur le sol, pour
l'honneur de la bienheureuse Vierge Marie ". La tradition du pays veut
que cette érection ait lieu près du village de Cureboursot, à un
carrefour de chemins qui domine la gorge du Viaur et d'où on aperçoit,
en face, à quelque deux kilomètres, le sanctuaire de Ceignac. On peut y
voir aujourd'hui une fort belle croix de pierre, qu'on continue
d'appeler : la croix du Prince palatin.
Les pèlerins continuèrent le
chemin sans se servir de leurs montures. Arrivés à l'église, ils virent
un prêtre qui s'apprêtait à dire la messe. Le noble voyageur offrit les
sept lampes qu'il portait avec soi et on les alluma. Il recommanda
ensuite à son compagnon de l'avertir au moment de l'élévation. "
Préparez-vous à la sainte élévation", lui dit Robert, le moment venu.
Le prince fléchit les genoux et, tout à coup, ses yeux s'ouvrirent; il
vit dans les mains du prêtre un enfant qui était le Dieu fait homme, et
la Vierge Marie à droite de l'autel.
Il continua sa prière
dans une sorte de ravissement, jusqu'à ce qu'on lui apportât la paix.
L'ayant reçue, il dit à son compagnon: " j'y vois ". S'étant retourné
alors au bruit qu'on faisait derrière lui, il vit entrer les cent
compagnons que la tempête avait dispersés; avec la joie qu'on devine,
il donna la paix à tous et, les ayant comptés, il dit, dans son
étonnement ravi: "Cent n'y a." De là, a-t-on dit depuis, serait venu le
nom de Ceignac, à la demande faite par le prince
lui-même à l'évêque de rodez.
Le monument aux Morts de Ceignac:
Guerre de 1914 - 1918
Ernest Viarouge 21 ans tué en Lorraine le 20.08.1914
Adrien Jammes 25 ans tué à Lunéville le 22.08.1914
Pierre Boudou 26 ans disparu à Lunéville le 22.08.1914
Prosper Delmas 23 ans disparu à Igny le 22.08.1914
Pierre Boutonnet 20 ans tué à Vichy le 07.09.1914
Elie Rey 27 ans
mort à Verdun en octobre 1914
Léon Jammes 24 ans tué en Belgique le 9.10.1914
Pierre Bastide 21 ans tué en Belgique le 9.10.1914
Henri Rédoulés 42 ans tué à Soissons en janvier.1915
Etienne Alary 19 ans tué à Toul le 21.07.1915
Philippe Marcellin tué le 30.09.1915
Albert Delmas 32 ans tué à St Pierre le 5.11.1915
Joseph Savy 22 ans tué 23.04.1916
Henri Ginestet 42 ans tué à Verdun le 27.06.1916
Auguste Loubière 34 ans disparu à St Quentin le 13.04.1917
Henri Andrieu 24 ans mort à Salonique le 20.04.1917
Batiste Ginestet 47 ans tué en.M.&Moselle le 9.06.1917
Léon Baillol 22 ans disparu à Locres le 25.04.1918
Paul Jammes 19 ans mort à Rodez le 25.05.1918
Germain Cabaniols 25 ans tué à Epernay le 18.07.1918
Paul Dominicé 20 ans prisonnier tué
le 24.07.1918
Albert Escudier 21 ans mort le 1.08.1918
Ernest Albouy 20 ans mort au camp de Metz le 22.11.1918
Henri Calviac 23 ans mort à Mulhouse le 4.05.1919
Ernest Albouy 23 ans mort à l'hôpital le 30.05.1919
Lucien Blanc 32 ans mort au sanatorium le 14.02.1920
Guerre de 1939 - 1945. René Lonse 23 ans tué à Canezy le 29.05.1940
Louis Rey 32 ans tué dans la Nièvre le 16.06.1940
Léopold Bedel 27 ans tué à Rosendal le 2.06.1940
Paul Cassan 31 ans tué à Montleugny le 5.09.1944
Gaston Bou 43 ans mort au sanatorium le 4.06.1946
Petite histoire contemporaine:
Le monument aux Morts de Ceignac a été déplacé pour une raison sécuritaire. En effet, il a été érigé à la fin de la Première Guerre Mondiale devant la vieille entrée de l'église, à un mètre de la route départementale et à moins de trois mètres des fenêtres du presbytère. Ceci a déclenché une polémique et une partie des Ceignacois c'est mobilisée contre cette initiative. Mais il est vrai que la municipalité souhaite le replacer dans un endroit plus vaste et qui va permettre des cérémonies de commémorations en toute sécurité. |