Buste de Blasi Bou
Une des deux places les plus réputées
du centre bourg de Rodez. C'est la place des Comtes en
lutte avec celle des Evêques (place de la Cité).
Il y a un marché le mercredi et le samedi.
Elle a été restaurée récemment.
Vue
de la place la nuit:
Le coté minéral et l'éclairage
de nuit par la mise en valeur de la lumière donne un
aspect renaissance italienne à cet endroit.

Comme un air de "dolce vita".
Blasi Bou dit Lebon 1778 - 1846 :
Buste placé à l'est sur la
place. Il est né en 1778 rue des Toiles, fils d'un
tisseur, il appris le métier de tailleur d'habits. La lecture
et l'écriture lui fut enseignés par le curé
doyen de Saint-Amans. Puis ayant acquis sa science, il partit
faire fortune à Paris. En 1809, il était
propriétaire d'un fond de commerce situé aujourd'hui
rue Sainte-Anne tout près d'autres tailleurs fameux dont
un qui fournissait Napoléon Ier. Le succès
venu, il changea alors son patronyme 'patois Bou' en un
plus français Lebon. Il était devenu très
riche, grâce aux tarifs élevés de ses prestations
et de l'élite qui s'y fournissait et aussi grâce
aux spéculations avisées sur les bons conseils de
certains de ses clients (tiens on croit reconnaître quelques
travers politiques contemporain......). A 37 ans, perclus
de rhumatismes paralysants, il se retira dans une maison à
Versailles où il mourut le 25 novembre 1846. Il
léguait à sa ville natale la quasi-totalité
de ses biens et immeubles, titres et liquidités. Ce capital
était destiné à être utilisé
pour créer une bibliothèque ouvrière et de
donner à 20 hommes et 10 femmes (ça c'est de la
parité ou je ne m'y connais pas !! ) de plus de 60 ans,
une rente de 300 francs ainsi qu'une dot à une jeune fille
à marier et deux orphelins à mettre en apprentissage.
La municipalité en contrepartie devait s'engager à
construire un mausolée, de donner le nom de Lebon
à la rue des Toiles et de faire dire, chaque année,
une messe à la paroisse Saint-Amans. Le souvenir de
Blasi Bou demeure avec ce buste où la municipalité
fit graver sur le socle du monument la phrase en exergue du testament
"travailla et se priva toute sa vie pour venir soulager les pauvres
honteux de sa ville natale".
Remerciements à Robert Taussat
(Société des Lettres Sciences et Arts de l'Aveyron)
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